Alors que les médias sont en pâmoison devant la naissance d'une gamine outre-manche, les reportages sont beaucoup moins nombreux sur des étrangerEs qui eux et elles vivent à la rue, qui eux ont le ventre vide, chassé de leurs pays par les guerres, les extrémismes (sic !) religieux, etc.
Enfin tout va bien pour le meilleur des monde, notre bô pays dirigé par des socialistes (haha !) fait travailler l'actionnaire principal du Figaro en vendant des avions de guerre, des bateaux du même accabit (etc. là-aussi) à des amis de la Liberté-Égalité-Fraternité.
Alors pour aller plus loin, toujours mieux comprendre notre monde, fournir des outils de compréhension, de perspectives, nous avons reçu pas mal de livres et revues.
Le Livre noir des Religions, chez l'Épervier, dévoile le bilan historique criminel de toutes les religions, qui furent toujours fauteuses de guerre. Il apparaît que les religions et leurs représentants sont les
ennemis naturels de la liberté des hommes et des femmes. Les
institutions religieuses justifient les inégalités et prétendent
diriger, de manière totalitaire, les pensées et les actes de l’ensemble
des membres du corps social. Il décrit les premiers sacrifices humains rituels de la préhistoire jusqu’aux grands conflits du monde contemporain. Dans une deuxième partie l'auteur s'attaque avec rigueur à différents textes religieux ; enfin F.H. Timour affirme, avec raison !, qu'il faut se défendre en chassant Dieu de l’espace public, afin de pacifier les
relations entre toutes les communautés et tous les pays. Les religions
doivent désormais retourner à la zone du privé dont elles ne sont
sorties que pour le malheur de l’humanité. Dans une période où les
crimes des religions réapparaissent au grand jour, et où la simple
défense d’une laïcité molle ne suffit plus à les contenir, ce livre noir
est un instrument indispensable de la lutte contre le fanatisme
religieux.


Du côté des parasites [j'entends déjà les bonnes âmes !, dictionnaire Larousse : Parasite : nom masculin (latin parasitus, du grec parasitos, de sitos, nourriture)
- Organisme animal ou végétal qui se nourrit strictement aux dépens d'un organisme hôte d'une espèce différente, de façon permanente ou pendant une phase de son cycle vital.
- Personne qui vit dans l'oisiveté, aux dépens d'autrui ou de la société.]
Les banques sont-elles redevenues utiles à l’économie et à la société ? C’est tout le contraire ! Elles paient toujours moins d’impôts et favorisent l’évasion fiscale. Elles continuent de spéculer sur les matières premières et financent des projets très polluants. Elles détournent l’épargne d’utilité sociale ainsi que les financements abondants et gratuits reçus de la Banque centrale européenne. Nos banques coûtent très cher à la société et constituent une véritable et dangereuse bombe à retardement. Ce livre révèle le prix exorbitant, mais passé sous silence, de leurs activités. Et permet de comprendre comment la finance, et notamment les principales banques françaises, organise cette gigantesque captation de richesse, d'une ampleur inégalée.
Ce livre explique aussi pourquoi les responsables politiques ont accepté, sans exception, de maintenir un système qui privatise les profits et socialise les pertes. Il montre comment les réformes annoncées ont été réduites à minima. Il retrace l'histoire de conflits d'intérêts et de collusions incroyables, d'une capture idéologique inouïe, de responsables politiques et administratifs sous influence. Une histoire de renoncements, d'aveuglements et de complicités. Entrons dans le monde des banques françaises. Là où la finance a un visage. Celui d'une oligarchie bancaire plus que grassement rémunérée, coupable d’un véritable hold-up planétaire…
Dans un autre genre et qui laisse toujours loisir d'espérer dans l'humanité, le
livre suivant en fait partie. En effet, Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think-tank
à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour
ouvrir... un atelier de réparation de motos. À partir du récit de son
étonnante reconversion professionnelle, il livre dans cet ouvrage
intelligent et drôle l'une des réflexions les plus fines sur le sens et
la valeur du travail dans les sociétés occidentales.

Nous avons également de David Berry, Le Mouvement anarchiste en France, 1917-1945. Un livre bien sympathique car il nous apprend une foultitude d’éléments tout en
prenant du recul. Et puis, l’introduction commence par
deux citations (la seconde est abrégée) qui situent l’auteur loin du
marécage idéologique de la plupart de ses collègues universitaires dans
le monde. Sans doute, aucune idée politique n’a jamais essuyé une
pluie de condamnations cinglantes que l’anarchisme depuis que Proudhon
s’en est d’abord attaché l’étiquette (William O. Reichert). Il
est impossible de comprendre l’évolution du mouvement ouvrier sans
étudier l’histoire de ses minorités [...] sans apprécier au plus juste
l’apport comme les apories du mouvement anarchiste (Denis Berger). Il y étudie tout un tas de choses méconnues, le début du soviétisme et du communisme en France (bien avant la création de la S.F.I.C) et le rôle des anars ; tout comme leurs rôles dans le mouvement ouvrier et syndical d'après 1918. Tous les grands événements de cette période sont étudiés (révolutions Russe et Espagnole ; le Front Populaire, etc.), les débats vifs entre libertaires et leurs liens avec les autres parties du mouvement ouvrier aussi.
Toujours dans le rayon histoire sociale, l'auteure Cindy Coignard, qui viendra normalement présenter son livre à la rentrée scolaire 2015-1016, s'attache à étudier les militantes du P.O.U.M. entre 1935 et 1980. Ces femmes membre d'une parti marxiste révolutionnaire, qui ne faisaient pas de distinctions entre militantes et militants, eurent à lutter sur deux fronts contre leurs dominations. En tant que prolétaires mais aussi en tant que femmes. Elles durent s’extraire des contraintes familiales et de leur rôle
traditionnel de membres reproductifs de la société. Elles durent
exercer des activités créatives et productives.

Nous avons reçu des tas d'autres livres sur l'écologie, l'histoire du pétrole, le génocide arménien, les Indignés d'Espagne, le bagne....
Du côté des revues, les revues Mediacritiques (critique des médias), Silence (écologie, alternatives, non-violence), L'Émancipation (syndicale et pédagogique), Lutte de Classe (mensuel de LO), Courant Alternatif (mensuel de l'OCL), etc., sont toujours au rendez-vous.
On attire quand même votre attention sur deux revues qu'on vient de recevoir.
