Rechercher dans ce blog

jeudi 4 septembre 2014

Jeannette

Angers, le 03/09/2014

CherEs camarades, cherEs compagonNEs,

C’est avec tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Jeannette Pantais, née Garandel. Une notice biographique lui est consacrée sur le site Mouvement révolutionnaire angevin  pour celles et ceux qui n’ont pas eu la plaisir de la connaître.

« Plaisir de la connaître »  c’est bien l’expression, tant sa joie de vivre, sa sérénité était grande.
Elle fut pour certains d’entre-nous qui la connaissaient depuis près de vingt ans, et au delà de l’affection sincère que nous pouvions lui porter, elle fut « notre grand-mère » en anarchie. Non pas une anarchie théorique, une anarchie blablateuse ; mais une anarchie vivante, respectueuse, une anarchie déterminée.

Forcément dans ce milieu trélazéens, sa caboche dure comme le granit de Bretagne ne pu que s’y épanouir, en particulier avec son mari Roger, sa famille proche et éloignée dont elle nous parlait sans cesse mais aussi, avec tous les vieux et vieilles camarades et compagnonEs de Trélazé la rouge et noire. Nous avons une pensée, pour les Lelièvre, les Tharreau, les Rivry, Marie et Zoulou décédé le 1er Mai dernier ; pour sa sœur Ginette, mais aussi, bien d’autres encore.

Anarchiste, elle s’impliqua dans le mouvement libertaire ; internationaliste, elle pratiqua l’esperanto ; libre-penseuse elle eut de nombreux postes de responsabilité à la Libre-Pensée locale et départementale ; « féministe » avant-l’heure, elle participa activement à nombreux avortements qu’ils fallaient « bien faire » et à la propagande théorique et pratique pour la maîtrise de la natalité. Antifasciste, alors qu’elle résidait à la résidence Beaumanoir, elle nous passa un coup de fil après avoir eu un tract fasciste dans sa boîte-aux-lettres pour savoir si nous les « jeunes » voulions bien venir rapidement si par hasard elle les voyaient revenir tracter ! Son énergie -que de souvenir de sa gym !, le pied bloqué dans le bidet – elle savait la transmettre, jamais désespérée y compris devant la vieillesse, elle disait « avoir bien vécu ».

Soucieuse de transmettre le passé, elle nous fit rencontrer une multitude de vieux et vieilles camarades et compagnonEs. Elle fit don également de nombreux livres, brochures et nous autorisa à dupliquer de nombreuses photos pour que l’histoire, une histoire sociale, une histoire des libertaires soit possible, une histoire qui s’éloigne des dogmes et pratiques récupératrices des communistes autoritaires ou des libéraux. Des photos présentes dans le blog Mouvement révolutionnaire angevin d’ailleurs. Mais, même alors qu’elle ne pouvait presque plus se déplacer elle vint nous voir à quelques réunions à l’Étincelle ou à la librairie Les Nuits Bleues. Ne pouvant plus militer, elle continua à verser son obole pécuniaire pendant de nombreuses années à la Fédération anarchiste, à aider ponctuellement le groupe Reflex d’Angers et continuait à être abonné à des revues de la Libre Pensée.

Mouvement révolutionnaire angevin
Les Nuits Bleues
Des membres de l'Etincelle

Jeannette et Roger. Congrès de la Libre-Pensée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire