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vendredi 24 janvier 2014

quelques nouveautés

Salut à vous chers lecteurs et chères lectrices !
Nous avons reçu après une attente insoutenable les livres diffusés par Hobo, une vieille commande qui traînait depuis pas mal de temps.


 Cet ouvrage est le premier volume de la collection America libertaria dont l’objet est de se consacrer à l'étude du mouvement anarchiste, sous ses différentes expressions, en Amérique Latine. 

Cette première livraison entend donner, au moyen de plusieurs contributions, un aperçu, non exhaustif, de l'influence des conceptions anarchistes sur le mouvement ouvrier – mais aussi paysan – latino-américain (Argentine, Équateur, Mexique, Paraguay, Pérou) au cours de la période 1860-1930, qui fut celle de son apogée.

Ce livre est une co-édition réunissant Les éditions libertaires ; Noir et Rouge et les éditions Nada.
[247p, 18 euros ]


Pour les camarades et compagnonEs qui nous demandent très régulièrement avec une petite voix toute timide des ouvrages pour comprendre l'anarchisme sans avoir à se farcir -durant les longues nuits d'hivers où on est bien sous la couette- les vieux barbus et quelques fois barbant ; nous vous proposons un ouvrage qui aborde sur le plan chronologique et géographique, la formation et l'apparition des idées anarchistes en exposant [très] brièvement les approches de Proudhon, Bakounine, Malatesta, Kropotkine, etc.
Il évoque [et c'est là un grand intérêt] également en parallèle, la création de groupes et organisations anarchistes comme la FORA argentine, la CNT espagnole, les mouvements libertaires en Bulgarie, en Chine, en Corée, au Japon, en Russie, etc.
Enfin, il s'intéresse aux actions de masses spontanées, voire organisées dont les pratiques sont libertaires, bien qu'elles ne s'en revendiquent pas ouvertement.
 [330p, 18 euros]



 Toujours du côté de l'Histoire sociale, Eric Hazan, fondateur des éditions La Fabrique propose sur Une histoire de la Révolution française.
 
Ci-joint la 4e de couverture : "Dans les années 1790, pour le grand leader whig Charles James Fox, la Révolution française était « l’événement le plus important qui se soit jamais produit dans le monde ». Depuis, avec le passage de l’actualité à l’Histoire, la Révolution a gardé son pouvoir de fascination. Le sujet n’est pas neutre : une importante école historique considère la Révolution comme un trouble malencontreux venu bouleverser de façon sanglante le mouvement général vers le libéralisme. Le présent livre s’inscrit dans une tout autre lignée, pour qui la Révolution a changé à jamais la façon de penser et de vivre du monde occidental.
Il est construit comme un récit qui donne à entendre les deux voix de la Révolution : celle des assemblées, des personnages célèbres, et celle du peuple, des anonymes, des femmes, des paysans, que l’on perçoit tantôt comme un bruit de fond et tantôt comme un grondement assourdissant. Ces deux voix se mêlent aux moments d’incandescence révolutionnaire, en juillet 1789, en août 1792 où la royauté est abattue, en mai-juin 1793 lors de la chute de la Gironde. Et quand ces voix se font discordantes, alors viennent les moments les plus sombres, jusqu’au drame du 9 thermidor.
«Les héritiers des thermidoriens qui nous gouvernent sans discontinuer depuis lors cherchent à travestir l’histoire de la Révolution. Contre eux, gardons vivante la mémoire, gardons l’inspiration de ce moment où l’on put entendre que les malheureux sont les puissances de la terre, que l’essence de la république et de la démocratie est l’égalité, et que le but de la société est le bonheur commun »."
[404p, 22 euros]


Les camarades de l'Association les Amis de La Commune de Paris seront sans
doute tout chose de lire deux ouvrages de et sur Louise Michel. Tout d'abord une biographie de Xavière Gauthier sur la célèbre militante anarchiste qui se lit comme un roman, dont l'héroïne est le témoin d'une époque, d'une aventure sociale extraordinaire. [316p, 22 euros]
 

Revenue du bagne en 1880, Louise Michel retourne en prison de 1883 à 1886. Elle y échafaude les œuvres très diverses qui feront des années 1886-1890 une période féconde, celle notamment des trois romans qu’elle publie coup sur coup chez Dentu et dont ce volume offre la première édition critique : Les Microbes humains, Le Monde nouveau, Le Claque-dents. Jusqu’alors elle avait écrit des romans en collaboration. Avec ce cycle, elle construit un massif qui lui est propre, trois actes scandant l’écroulement du vieux monde et l’avènement du nouveau. La « série rouge » qu’elle projetait ne voit pas le jour, mais elle sculpte en grand dans la fiction, dans la « légende nouvelle » dont elle veut doter la révolution, dans le langage, dans une rythmique inédite de l’expression.
Dans le contexte du premier centenaire de la Révolution française où socialistes et anarchistes protestent contre sa confiscation par la République bourgeoise, les trois romans saluent, de tout leur contre-pouvoir d’élocution, des insurrections qu’on ne songe guère à célébrer, et annoncent une révolution imminente.
Œuvres de mémoire, germes d’avenir, ces romans de la faillite bancaire, de la névrose, de la pourriture et de la lutte pour la vie s’écrivent avec toutes les nuances du rouge au son vibrant des tocsins.
Ces trois romans sont suivis d’un dossier documentaire comprenant notamment une revue de presse et des documents inédits. Les textes ont été établis, présentés et annotés par Claude Rétat et Stéphane Zékian (UMR LIRE). [631p, 26 euros].

Une librairie sociale, syndicale animée comme la notre par des militantEs ne peut passer également un classique que nous venons de récupérer sur l'histoire de la Ligue Communiste Révolutionnaire entre 1938 et 1981.
La période qui suit Mai 1968 a permis, en France, à un groupe de militants se réclamant du trotskysme de sortir de la confidentialité. Dans un premier temps, ces militants sont apparus plus guévaristes que communistes. La dissolution de la Ligue communiste en 1973 semble mettre un terme aux tentations militaristes. Les militants tentent d'organiser le débat, par le biais des tendances, auxquelles ils se montrent très attachés. La LCR exerce finalement une faible attractivité sur les autres groupes se réclamant du trotskysme. [424p, 22 euros]


Et si la clé du succès de Columbo était sa mise en scène d’un affrontement de classes ? Telle est la thèse réjouissante que propose le sociologue Lilian Mathieu à propos de la célèbre série télé américaine des années 1970-1980. En téléphile perspicace, il démontre comment l’inégalité sociale, culturelle et économique définit les rapports entre le modeste lieutenant à l’imper fripé et les meurtriers de la haute société californienne qu’il doit démasquer. Des intrigues dont le dénouement a tout d’une revanche de classe : celui du petit fonctionnaire de police méprisé sur les grands bourgeois arrogants et criminels. Lilian Mathieu montre comment la mise en scène humoristique des situations de dédain voire d’humiliation, mais surtout celle de leur subversion et de leur retournement, vient nourrir une critique sociale renouvelée parce qu’ancrée dans le plus ordinaire des rapports de classe. Une analyse jubilatoire pour un revival nourri aux sources des sciences sociales.

« Une réjouissante mais très sérieuse analyse de classe du fameux Columbo. Un réflexion qui contribue de façon originale, mais sans tomber non plus dans un aveuglement spontanéiste, à attirer notre attention sur les ressources dont les dominés disposent pour s’émanciper. » L’Humanité. [13.90 euros, 142p]



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