Le 5 juin,
des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric,
syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous
indigne et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très
nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite
ces derniers mois. La situation exige des actes forts, permettant de
mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et
pratiques nauséabondes.
Dans le respect de leurs
différences, les organisations soussignées appellent à s’unir
pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste.
Confortés
par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de
l'extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les
dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été
l'occasion pour eux d'être mis sur le devant de la scène. Nous
dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et
racistes.
L'exclusion,
le rejet de l'autre, la fermeture des frontières, la désignation de
boucs émissaires, la dénonciation de l'immigration comme
responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l'histoire en
témoigne, conduisent au pire. L’Etat entretient un climat délétère
en organisant des expulsions massives qui participent à la
stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est
nécessaire d’agir avec détermination contre les commandos
fascistes.
Odieux et
inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le
drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et
les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es
de l'immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences
envers des militant-es antifascistes et des organisations
progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à
travers toute l'Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort,
voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout temps et en tous
lieux.
Ce n’est
pas une question morale ; le fascisme se nourrit des peurs face
à l’avenir : 5 millions de chômeurs et chômeuses, 8 millions de
personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 3,5 millions de mal
logé-es, accroissement de la précarité, conditions de travail
dégradées, licenciements, fermetures d’entreprises... Face à
l’explosion des inégalités et aux politiques d’austérité, il
faut reconstruire l’espoir collectif en une société plus juste.
La question de la répartition des richesses que nous produisons est
fondamentale. L’extrême-droite est à l’opposé de ces valeurs.
Utiliser la
mort de Clément serait méprisable. A contrario, c’est honorer sa
mémoire que de dire publiquement et ensemble ses engagements
syndicaux et antifascistes, et de poursuivre encore plus
nombreux-euses et déterminés-es ses combats pour la liberté et une
autre société.
Unité
contre le fascisme et l’extrême-droite !
Manifestation
à Angers,
dimanche
23 juin à 15h Place du Ralliement
Le fascisme et l’extrême-droite
ne sont pas des courants politiques avec lesquels on dialogue ou on
compose. Leur système est basé sur la violence physique, la haine,
l’asservissement des peuples.
Appel
signé au niveau national par plus de 80 organisations syndicales,
politiques et associatives.
Soutenu
dans le département par : des individu-e-s, Alternative
Libertaire 49, ATTAC 49, la CNT 49, le Collectif Émancipation, le
Collectif de Soutien aux Sans-Papiers 49, la Gauche Anticapitaliste
49, les Jeunesses Communistes 49, librairie Les Nuits Bleues, le
Planning Familial 49, le NPA 49, RUSF 49, le SNEP-FSU, l'UNEF Angers,
l'Union syndicale Solidaires 49
Réunion
du Réseau Angevin Antifasciste qui regroupe des
individu-e-s
et des organisations souhaitant œuvrer ensemble contre
l'extrême-droite le
Mardi
25 juin à 18h30 à la Bourse du Travail
(Place
Imbach)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire