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lundi 21 décembre 2015

We need encore you !


L'agrandissement du 21, ça fait déjà un moment qu'on vous bassine avec ça. Des articles on en a déjà écrits tout plein là-dessus. Pour vous faire part de notre projet et lancer un appel aux dons. Pour vous informer d'un concert de soutien organisé à l'étincelle. On a commencé à faire des blagues en se disant que le chantier allait bien se dérouler. On était très fiers et fières de vous montrer des photos de notre chantier qui avançait d'un pas aérien. L'heure du premier bilan avait sonné et il fallait en venir à l'évidence, nous avions pris du retard et l'immeuble qui nous accueille n'est pas d'une première jeunesse. Première prise de conscience. Pendant notre chute vertigineuse nous avions toujours ces moments d'insouciances, que les médecins appellent « lune de miel » pour les plus ramollis de la caisse. Notre pragmatisme nous a souvent rattrapé au grand galop, nous forçant à adopter l'attitude du propriétaire de chevaux qui attend fébrilement des nouvelles de Flocon du mistral de l'A12 son fier pur-sang qui passe sur le billard pour une sombre histoire de sabot incarné. À ce moment chaque avancée, même minime, devenait une grande victoire. Et on a toujours réussi à se rassurer en se disant qu'à côté de nous, y'en avait qui en chiait des ronds de serviettes dans leurs chantiers, et que finalement on était presque doué-e-s dans l'art des travaux.

Mais cette mise en perspective historique de l'avancée de nos travaux ne doit pas cacher l'essentiel du message que nous souhaitons vous adresser aujourd'hui.
Nous avons encore besoin de vous pour boucler le budget de notre chantier. On le sait, on est chiant-e-s à toujours demander du fric. Croyez-le sincèrement, si on avait les moyens de se passer de vous on le ferait avec grand plaisir ! On essaie tant que faire se peut d'autofinancer le chantier (dons de matériaux, investissement des différentes structures du 21, participation généreuse de travailleurs du bâtiment, etc.). Il ne nous manque que 1000 ou 2000€ pour boucler notre budget et permettre l'utilisation optimale de cette nouvelle salle. Nous n'avons jamais été aussi proches du but !

Vous pouvez donc toujours envoyer vos dons au 21 rue Maillé, à l'ordre d'Eclipse.
Qu'on se le dise ces dons ne seront pas déductibles des impôts et ne vous offrirons pas une petite parcelle de paradis.



jeudi 17 décembre 2015

L’état d’urgence pour faire oublier les tas d’urgences

Rassemblement samedi 19 décembre
15h – Place Imbach devant la bourse du travail

Suite aux terribles attentats du 13 novembre dernier, la situation sécuritaire et répressive a pris une dimension particulière en France. Interdictions de manifestations, perquisitions administratives, gardes à vue : l’usage politique fait par le gouvernement de l’état d’urgence a conduit ces derniers jours à la multiplication des interventions dans les quartiers populaires et auprès de personnes musulmanes ainsi que dans des milieux militants – notamment écologistes ou de soutien aux migrant-e-s – et à de nombreuses assignations à résidence pour des motifs politiques.

Le 14 novembre 2015, l’état d’urgence a été instauré en France pour une durée de trois mois reconductible. A travers ce vote, les députés ont mis en route un engrenage sans fin qui comme pour le plan « Vigipirate », risque de n’être jamais interrompu.
Le 24 novembre, le gouvernement a informé le Conseil de l’Europe de « sa décision de déroger à la Convention européenne des droits de l’Homme », donnant de nouveaux pouvoirs à la police en matière de perquisitions, surveillance électronique, et ce, sans avoir à passer par un juge.
Cette situation est inquiétante. D’autant plus que les motifs pouvant être invoqués pour perquisitionner un domicile ou assigner une personne à résidence dépassent de beaucoup la lutte contre le terrorisme “djihadiste”, qui ne sert que de prétexte au déploiement de ces mesures. Les premières victimes de cette répression sont les personnes musulmanes ou considérées comme tel, qui sont devenu l’ennemi numéro 1, alimentant ainsi la poussée des idées et des partis réactionnaires en France.
Ces mesures permettent également, au gouvernement de s’en prendre aux mouvements contestant sa politique, notamment à l’approche de la COP 21, que ce soit des syndicats de salarié-e-s, des collectifs écologistes ou de soutien aux migrant-e-s, la mesure phare étant d’interdire toute manifestation pour éviter des troubles à l’ordre public !
Les milieux militants ont été ainsi régulièrement frappés au milieu des 2575 perquisitions, 311 interpellations, 273 gardes à vue, 453 procédures judiciaires et 354 assignations à résidence réalisées depuis le début de l’Etat d’urgence, selon les chiffres donnés à la presse par Manuel Valls le 11 décembre, combien pour actes de terrorisme?
Le gouvernement cherche à pratiquer la politique de la peur pour museler les opposant-es à sa politique antisociale, allant jusqu’à vouloir réduire le code du travail à sa plus simple expression, à l’image du travail du dimanche, si « précieux » à l’approche Noël . Afin d’asseoir sa politique internationale hyper agressive et guerrière, il s’efforce de faire taire toutes les voix discordantes à l’union nationale qu’il tente d’imposer,  en interdisant toutes les manifestations initiées par le mouvement social.
Dans ce contexte les affrontements du dimanche 29 novembre à Paris, ne sont que la conséquence de l’interdiction de manifester formulée par les autorités, leur donnant ainsi prétexte à réprimer les manifestant-es ayant osé braver l’interdiction et se retrouvant interpellé-es par centaines, sans compter les innombrables contrôles d’identités.
Une fois de plus, ces politiques répressives et antisociales, qui visent à détruire les libertés et les droits fondamentaux, ne font que le lit des idées d’extrême droite qui continuent à voir leur audience grandir dramatiquement en France. Nous appelons l’ensemble de la population, à venir se mobiliser pour la défense des libertés publiques, celles d’aller et venir, de manifester, du droit de grève, etc. Cette liberté d’expression à laquelle le gouvernement dit être attaché quand il est sous le feu médiatique, et qu’il bafoue par-derrière.

Nous exigeons :
-L’arrêt immédiat de l’État d’urgence.
-Arrêt de toutes les procédures judiciaires (infractions aux interdictions de manifestations et de rassemblements ou refus de prise d’ADN, …) pour l’ensemble des militant-e-s inculpé-es depuis le début de l’État d’urgence.

Premiers signataires : Des individu-e-s, Alternative Libertaire 49, CNT 49, Collectif Émancipation, L’Étincelle, Le 21, NPA 49, Réseau Angevin Antifasciste, Union Syndicale Solidaires 49, Le Faux Chai, etc.
Tract au format PDF